1986 Quand le FN prônait la "révolution libérale"
Pour la France, programme du Front National (édition Albatros), publié en 1986 écrit par Jean-Marie Le Pen
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Publié juste avant les législatives de 1986, préfacé par Jean-Marie Le Pen, Pour la France, le programme du Front National (éditions Albatros) se fixait l'objéctif, en matière économique, d'une "révolution libérale".
Au contraire de Marine Le Pen, célébrant dans son discours de Tours, "un État protecteur et efficace [...] luttant contre l'injustice engendréé par le règne de l'argent-roi", le FN d'il y a 20 ans prenant comme modèles Ronald Reagan et Margaret Thatcher, estimait que "le dirigisme économique porte en germe l'abaissement de l'État" et que "ce n'est pas à l'État de gérer notre économie". Fortement infuencé par les "nationaux-libéraux" du Club de l'Horloge, le Front National se fixait alors comme objectif de "jeter les bases d'un véritable capitalisme populaire".
"Pour entreprendre cette véritable révolution libérale", est-il écrit dans le programmme du Front National de 1986, "il faut ramener l'État à son rôle, désétatiser l'économie et supprimer les carcans bureaucratiques; et pour la réussir, il faut valoriser l'initiative individuelle, l'entreprise et le profit [...]. l'État n'est pas une institution déstinée à faire le bonheur des hommes mais à assurer la survie de la nation. Il doit intervenir dans ce qui relève de la sphère publique (sécurité, défense, diplomatie) et rendre à l'initiative individuelle ce qui relève de la sphère privée."
Parmi ses propositions : la suppression des "impôt inquisitoriaux [...] comme l'impôt sur les plus values ou su les sur les grandes fortunes", "un plan de liquidation de l'impôt sur le revenu", l'abrogation des "monopoles légaux qui protègent certaines grande entreprises ou services publics" (telles EDF ou La Poste), mais aussi "une politique progressive de diminution du nombre des fonctionnaires" et la "liberté de l'embauche et du licenciement [...] afin de permettre aux entreprises d'adapter leur effectif au niveau de leur activité économique".
Le Front National, proposait enfin d'"ouvrir la Sécurité Social à la concurrence"
Huit ans plus tôt, en 1978, le Programme économique et social du Front National était tout aussi libéral : "L'État" écrivait-il, doit se garder d'accaparer l'économie et de la diriger (...) l'État-providence ne peut déboucher que sur l'État totalitaire. Selon lui lui , "quand les travailleurs liront les journaux économiques au lieu des journaux de courses, quand ils jouerons leur chance à la Bourse au lieu de confier leurs économie au Loto, à la Loterie nationale ou à la Caisse d'Épargne, alors sera enterrée la lutte des classes et rétablie la véritable solidarité nationale".
Jean-Marie Le Pen est pour la retraite à 70 ans
Jean-Marie LE PEN, le Ronald REAGAN français
Résumons.
le FN est :
- pour le capitalisme
- pour la retraite à 70 ans
-contre l'assistanat
-contre la lutte des classes
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Le FN veut :
- supprimer les carcans bureaucratiques
- valoriser l'initiative individuelle, l'entreprise et le profit
- la suppression de l'impôt sur les plus-values ou sur les grandes fortunes
- un plan de liquidation de l'impôt sur le revenu
- l'abrogation du monopole qui protègent certaines grande entreprises ou service public, comme EDF ou la Poste (c'est-a-dire que le FN veut l'ouverture à la concurrence)
-la diminution du nombre de fonctionnaire
-la liberté de l'embauche et du licenciement
-ouvrir la Sécurité Sociale à la concurrence
-que les travailleurs lisent les journaux économiques et investissent à la Bourse
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