les dessous de l'association homosexuel "Le Refuge" : pédophilie, drogue, connivence politique ...
Trois associations LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), contactées par Rue89 et qui ont toutes souhaité conserver leur anonymat, ont mis en garde. L’une d’elle explique :
" Il est hors de question que je témoigne publiquement contre Le Refuge car ce serait trop délicat pour nous. Et d’ailleurs vous devriez faire attention, vous ne savez pas où vous mettez les pieds.
Le Refuge a beaucoup d’appuis et dès que l’on se permet de regarder un peu de trop près ce qu’ils font, ils contre-attaquent. "
Tout a éclaté en février dernier, lorsque plusieurs jeunes hébergés par l’association ont été expulsés en plein hiver. Luc Sol, 24 ans, accompagné par l’antenne de l’association à Toulouse, a ainsi été prié de faire ses valises du jour au lendemain pour avoir critiqué Le Refuge sur sa page Facebook.
Voici un extrait de son message posté le 29 janvier sur le réseau social :
« Nous rencontrons [au refuge de Toulouse, ndlr] de graves problèmes concernant les bénévoles et la direction. Problème de conflits graves entre bénévoles et jeunes, abus de pouvoir, danger alimentaire et sanitaire, drogues. [...]
Et le directeur du Refuge Toulouse, a fait comprendre à trois jeunes, dont moi clairement, que si je parle je suis susceptible d’être expulsé. »
Trois jours plus tard, la sanction du Refuge tombe : une lettre informe Luc Sol de son exclusion.
Nourriture périmée
Luc Sol assure avoir régulièrement mangé de la nourriture périmée :
« Cela dépend des villes, mais à Toulouse, nous avions un partenariat avec la banque alimentaire et très souvent les aliments nous arrivaient soit périmés le jour même, soit le lendemain. Or la nourriture devait nous faire la semaine.
Nous sommes plusieurs à avoir fait des malaises, mais la direction de l’association ne voulait rien savoir. »
Nous avons donc posé la question à l’antenne parisienne de l’association. Et si la direction jure ne jamais donner d’aliments périmés, plusieurs jeunes, actuellement hébergés par la structure, confirment :
« Oui, cela arrive de temps en temps. Mais on ne peut pas vraiment se plaindre, sinon on risque de tout perdre ».
Drogue
Luc Sol et deux autres jeunes exclus dénoncent également des abus commis par des bénévoles qui auraient demandé de la drogue aux jeunes hébergés.
Logements insalubres
Jérôme (son prénom a été changé), un jeune hébergé à Lyon puis exclu, avait lui pris et diffusé sur Facebook des photos pour dénoncer l’insalubrité de son appartement.
Il veut montrer avec le cliché que, dans la chambre dans laquelle Le Refuge l’héberge, une nappe de table lui tient lieu de couverture.
Capture d’écran du téléphone portable de Jérôme
Pédophilie
Plus grave encore, quatre jeunes assurent auprès de Rue89 qu’un bénévole auparavant condamné pour attouchements sur mineur venait travailler à l’association, et disait représenter Le Refuge à Metz.
Voici un jugement rendu par le TGI de Metz en septembre et que s’est procuré Rue89 :
« Dans la mesure où [...] [le bénévole] a été condamné pour des faits d’abus sexuels sur mineurs comprenant une interdiction d’entrer en relation avec des mineurs dans un cadre professionnel ou associatif et qu’il ressort de ses conclusions récapitulatives du 1er avril 2014 “qu’il a pris [nom masqué] sous son aile” dans le cadre de l’association Le Refuge dont il est bénévole. »
Capture de l’extrait du jugement du TGI de Metz
Connivence politique
Rue89 a donc contacté le gouvernement et les pouvoir publics, mais seule une responsable socialiste, qui s’est occupée des questions associatives, a accepté de nous répondre en « off ». Elle met en lumière deux lignes de conduite politique vis-à vis de cette association :
« Officiellement, le gouvernement, comme les principales villes, soutient Le Refuge notamment depuis la loi autorisant le “mariage pour tous”.
Mais nous nous apercevons de plus en plus que des choses pas très nettes se passent. Nous sommes un peu coincés car le sujet est trop délicat et serait facilement repris par des mouvements homophobes. »
Un accident transformé en suicide
Le 26 juin dernier, deux jours avant la Gay Pride, Le Refuge avait communiqué sur la mort de Peter, un jeune anciennement hébergé par l’association à Montpellier. Selon eux, le jeune homme se serait suicidé, notamment à cause de ses parents qui rejetaient son homosexualité.
De très nombreux médias ont repris cette information.Problème : quelques jours plus tard, après l’autopsie, le vice-procureur à Albertville privilégiera la thèse de l’accident.source : Rue89