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30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 16:41
Konstantin Valerievitch Malofeev, proche de Poutine et Philippe de Villiers, président du MPF - Mouvement Pour la France

Konstantin Valerievitch Malofeev, proche de Poutine et Philippe de Villiers, président du MPF - Mouvement Pour la France

Constantin Malofeev propose de commencer notre interview par les mots « Christ est ressuscité ! ».

 

Konstantin Valerievitch Malofeev , vous êtes devenu ces dernières années une des personnalités les plus présentes dans les medias. Mais le ton employé est exclusivement complotiste. C’est vous qui avez rattaché la Crimée, c’est vous qui faites et défaites les ministères en Grèce, c’est contre vous que l’Occident met en place ses sanctions… En gros une sorte de Comte de Monte-Cristo d’aujourd’hui. En même temps vous n’êtes ni un homme politique, ni un oligarque…

Dieu merci !

 

Mais alors, d’où vient votre popularité ?

Visiblement les journalistes ne savent plus sur quoi écrire.

 

Je ne le dirais pas comme ça, je dirais plutôt qu’il y a en vous quelque chose qui ne se laisse pas ranger dans les catégories habituelles…Qui est donc Constantin Malofeev ?

Je suis bienfaiteur, au sens large du terme.

 

?

Lors de mes activités de bienfaisance, j’ai compris à un certain moment que le lobbysme en faveur de lois justes qui transformeraient le climat moral de la société est bien plus efficace que consacrer tous ses efforts à visiter par exemple une centaine d’orphelinats.

 

Mais alors les gens qui disent qu’il faut se contenter de changer les choses autour de soi pour que tout aille mieux, ils ont tort ?

Ils ont parfaitement raison, si c’est tout ce qu’ils peuvent faire. Mais si on parle de personnalités influentes, alors faire un don d’un million de dollars, ce n’est pas suffisant. Le niveau de relations de telles personnes leur permet de changer le monde beaucoup plus rapidement s’ils y consacrent leur temps et leurs forces spirituelles.

 

Et comment fonctionne votre fond Saint Basile le Grand ?

Nous mettons en place un réseau de relations formelles et informelles. Je suis par exemple un membre de la commission du Patriarche sur les affaires familiales. C’est du lobbysme en faveur de lois défendant la morale et protégeant les enfants des informations nuisibles. En ce qui concerne notre activité internationale, nous sommes toujours en rapport avec les institutions adéquates, le comité des affaires étrangères de la Douma d’Etat et les diplomates. Si par exemple nous apportons une aide humanitaire en Ukraine, nous le faisons en collaboration avec le Ministère des Situations Exceptionnelles. Mais le plus important, c’est notre présence directe dans les pays où nous travaillons avec ceux qui pensent comme nous. Et pour cela il nous faut beaucoup de personnel, parce que ces pays sont nombreux.

 

Qui parmi les proches du pouvoir peut-on considérer comme partageant vos idées ? Vladimir Yakounine ? [ami très proche de Poutine, actuel dirigeant des chemins de fer russes, théoricien du nouveau conservatisme russe.]

Bien sûr. Dans son fond Saint-André il y a un programme très proche du nôtre et consacré à la défense de la maternité. Dans le cadre de cette activité, par exemple, en septembre de l’année dernière nous avons organisé conjointement au Kremlin un « congrès mondial de la famille ». Et pour Pâques cette année nous avons pour la première fois organisé le transport du Feu Sacré de Jérusalem en Serbie.

 

Qui vous aide encore ?

Dans notre fond il y a un conseil de surveillance animé entre autre par le metteur en scène Nikita Mikhalkov, le conseiller du Président Igor Chtchegolev et l’archimandrite Tikhon.

 

On sait que vous avez rencontré Poutine. Avez-vous discuté avec lui des activités de votre fond ?

Vladimir Vladimirovitch Poutine a des affaires d’une bien plus grande importance à traiter pour discuter des activités du fond saint Basile le Grand.

 

Poutine a aussi rencontré votre partenaire en affaires français Philippe de Villiers, avec lequel vous projeter de construire un parc historique en Crimée. Comment avez-vous réussi à organiser cette rencontre ?

Vladimir Vladimirovitch Poutine souhaitait rencontrer Philippe de Villiers et Philippe de Villiers était heureux de rencontrer Vladimir Vladimirovitch Poutine.

 

Comment Poutine a-t-il été mis au courant de votre projet ?

De Villiers a créé en France le plus grand parc historique au monde. Le projet en Crimée est aussi d’une très grande ampleur. En plus du parc de Crimée nous avons l’intention avec Philippe de Villiers de réaliser à Pouchino près de Moscou un projet comparable. Mon partenaire français aime beaucoup la Russie et au plus fort de la campagne des sanctions il a décidé d’y investir. Vraisemblablement cela a attiré l’attention du président.

 

Quelle est la finalité des modifications législatives que vous poussez en avant ?

Le monde est fondé sur des valeurs traditionnelles. Nous vivons malheureusement aujourd’hui dans un autre monde, révolutionnaire et anti traditionnel. Par normes et par tradition j’entends ce que nous offre la représentation du monde chrétienne. Nous devons d’abord spirituellement, et ensuite au niveau culturel et social nous débarrasser des doctrines matérialistes et artificielles du XXème siècle, auxquelles je rapporte le marxisme, le fascisme et le libéralisme.

 

A votre avis quel est le pourcentage de la population russe favorable à un tel virage à 180° ?

En Russie, c’est 85%, ceux qui votent pour Poutine, et ceux qui se désignent comme orthodoxes dans les sondages. Même si ces deux groupes ne coïncident pas exactement, dans tous les cas cela représente une majorité écrasante.

 

Certains pensent que cet état d’esprit est celui de la partie « sombre », passive, de la population, et que la partie créative se concentre dans le camp opposé, celui qui pense que le progrès est lié à un écart constant à l’égard de la tradition…

Alors cela veut dire que se trouve devant vous un représentant éclatant de cette masse sombre et écrasée.

 

Mais alors qui sont selon vous les libéraux russes ?

C’est une sorte de schisme civilisationnel : ou vous êtes pour la Russie, avec sa voie propre, et sa mission particulière dans ce monde, ou bien vous pensez que la Russie n’est qu’une partie de l’occident globalisé, une de ses provinces, une filiale, une colonie. Je me souviens avoir pris l’avion pour le Forum de Saint-Pétersbourg en compagnie d’un fonctionnaire influent qui est aussi un idéologue de l’occidentalisme en Russie. Nous avons commencé à discuter. Je lui ai dit : « Bon, nous savons qui nous sommes pour vous, des impérialistes, des ultra-conservateurs, des cent-noirs, des obscurantistes. Ce à quoi nous appelons, c’est clair pour tout le monde. Mais vous, en quoi vous croyez ? Que doit être la Russie selon vous ? » Et il m’a répondu ceci : « La Russie doit s’efforcer d’occuper une place honorable dans le processus de mondialisation. » je lui ai aussitôt demandé s’il s’agissait de la première place. Il me répond : « Non, la première place est déjà occupée. Une place honorable seulement. Et sans rester attaché à une conception archaïque de la souveraineté. » Il n’y avait rien de plus à ajouter. Avec les gens qui pensent de cette façon il y a un gouffre entre nos représentations du monde. Pour nous les idées qu’ils jugent dépassés et archaïques, l’idée de souveraineté et celle d’identité unique et originale de la Russie, sont des idées sacrées.

 

Qu’est-ce qui vous fait penser que la Russie est prête à emprunter cette voie de la tradition ?

La décision de Poutine de rattacher la Crimée à la Russie ne pourra jamais être surestimée. Jusqu’à ce moment-là, nous n’avons fait que perdre, que reculer. Bien sûr, sous Poutine, ce processus avait commencé à ralentir. Mais l’incertitude quant à l’avenir était toujours là. Cette décision de rattacher la Crimée, à mes yeux, veut dire que le choix en faveur de nos intérêts a enfin été fait. C’est devenu évident aussi pour nos partenaires étrangers, d’où la réaction brutale des Etats-Unis. L’Amérique, appelons les choses par leur nom, est la puissance hégémonique de ce monde depuis déjà un quart de siècle. Et lui jeter un défi, comme s’y sont décidés les dirigeants russes, c’est un pas décisif pour le peuple russe. Toute notre histoire montre que la Russie ne peut se développer efficacement que quand elle est poussée à l’exploit.

 

Je ne voudrais pas vous décevoir, mais je crois que si nous sortions maintenant dans la rue et interrogions des passants, la plupart préféreraient une existence européenne détendue à cet état d’exploit permanent…

Ca dépend aussi de la manière de poser la question. Si nous demandons par exemple si la Russie doit rendre, à quelque condition que ce soit, la Crimée, 89% répondront qu’il ne faut la rendre à aucune condition.

 

Il est connu que vous soutenez l’idée d’un retour de la Russie à la Monarchie. Cela ne vous semble-t-il pas complètement utopique ?

En Russie tout est possible. Aujourd’hui 5% des russes se rendent à l’église le dimanche. Quand ce sera 30%, ou mieux, 50%, alors la question de la monarchie se posera d’elle-même. Aujourd’hui il n’y a simplement personne pour la poser. Mais la tendance va justement dans ce sens. En vingt ans dans ce pays on a construit 25000 églises et 800 monastères. Une chose pareille ne s’est jamais produite nulle part dans le monde à aucun moment de son histoire. Selon les sondages, 29% de la population n’exclut plus le rétablissement de la monarchie ; au début des années quatre-vingt-dix ce chiffre était deux fois moindre.

 

La famille nombreuse est au centre de vos programmes sociaux. Comment est-il possible d’augmenter rapidement la natalité en Russie ?

Dans notre fond il y a un programme appelé « Région de la bonté » auquel ont décidé de participer 70 régions. C’est un concours destiné aux projets sociaux consacrés au soutien des familles nombreuses. Nous essayons ainsi de faire passer les bonnes pratiques d’une région à l’autre, de transmettre le savoir-faire. Dans cet ordre d’idées la plus en avance est la région de Belgorod. Par exemple cela fait déjà dix ans qu’il y est interdit de construire des immeubles, on n’y construit que des maisons individuelles. Comme le dit le gouverneur de région Savtchenko, « Quand il y a peu d’espace même les animaux cessent de se reproduire ». Pour ceux qui vivent en appartement, il ne peut être question de famille nombreuse. Savtchenko distribue les terrains à un prix symbolique, à condition qu’on y construise une maison dans les trois ans.

 

Certains pensent que dans une famille nombreuse la femme ne peut pas se réaliser. C’est un type très particulier d’existence que toutes ne sont pas disposées à accepter.

Faites un sondage, parmi les femmes qui ont fait carrière, combien sont-elles à être heureuses ? Dieu a dit à Adam qu’il gagnera son pain à la sueur de son front et à Eve qu’elle accouchera dans la douleur. Toute femme trouve son salut dans la maternité, et beaucoup lui sera pardonné du fait de sa fertilité. Les enfants sont pour elle la clef du Paradis. Les féministes croient qu’elles luttent pour les droits des femmes, mais en détruisant l’instinct conjugal elles livrent les femmes au service de la concupiscence masculine. Dans la société traditionnelle, l’accès au corps de la femme n’est possible que par le mariage. Le féminisme fait la propagande de « l’amour libre ». Le résultat est que l’homme, au lieu de se marier, trouve une masse d’opportunités sexuelles hors du mariage, et la pauvre femme qui maintenant s’efforce de se marier ne peut plus lui dire : épouse moi, et tu auras tout le reste. De là ce haut pourcentage de divorces. S’il n’y avait pas de relations hors du mariage, bien peu divorceraient.

 

Comment voyez-vous le modèle social optimal ? Vous dites que par exemple, par rapport à l’Occident, la Russie est une société moralement saine. Mais une société aussi inégalitaire peut-elle vraiment être saine ?

Oui, de ce point de vue, chez nous, ça ne va pas du tout. La bienfaisance est un point essentiel et tout homme riche doit la pratiquer, pour rendre d’une manière ou d’une autre ce qu’il a gagné à la société.

 

Dans quelle mesure la bienfaisance peut-elle compenser les défauts de l’ordre social ?

Totalement. Prenez deux individus également talentueux, l’un d’eux est entrepreneur, l’autre écrivain. Ce sont deux talents différents, mais l’entrepreneur gagne mille fois plus, parce qu’il ne fait rien d’autre que de faire de l’argent. Cela veut dire que l’argent n’est pas l’équivalent universel. C’est un filon particulier, il faut descendre dans la mine où il se trouve. Tout le monde ne peut pas être entrepreneur, c’est un certain tour d’esprit, mais un entrepreneur qui a réussi doit se souvenir, que Dieu ne lui a pas donné cet argent pour qu’il en tapisse le mur de ses toilettes ou l’entasse sur un compte, mais pour qu’il le rende, par exemple à ce même écrivain.

 

La charité ne nuit-elle pas aux affaires ?

Quand on commence à consacrer aux activités de bienfaisance plus de 50% de son temps de travail, on se pose la question de savoir si on est plutôt un homme d’affaire ou plutôt un philanthrope. J’ai compris à partir d’un certain moment que je devenais nuisible à mes propres affaires, dans la mesure où le point de vue social commençait à l’emporter sur le point de vue commercial. C’est pourquoi j’ai décidé de confier la gestion de mon patrimoine à des professionnels pendant que je me concentre sur quelques projets qui n’ont plus de commerciaux que le nom.

 

Que répondez-vous à ceux qui disent que le capitalisme est la source des problèmes contre lesquels vous prétendez lutter.

Le capitalisme comme pouvoir du capital, comme course effrénée à l’argent, est certainement vicieux d’un point de vue chrétien. Mais je distinguerais l’économie réelle de l’économie financière. Le monde des produits dérivés et des titres est dix fois plus grand que le monde de l’économie réelle. Les gens qui gagnent avec lui des sommes énormes et gonflent artificiellement le marché immobilier de la Côte d’Azur et de Londres sont des parasites sur le corps de l’économie réelle. J’ai moi-même été comme ça, j’ai été financier. Je sais de quoi je parle. C’est vide, on y vend du vent.

 

Que faire alors avec ce monde ?

Tout simplement l’abolir, il ne sert à rien.

 

?

Les arabes vivent très bien sans taux d’intérêt. Tout ce parasitisme trouve son origine dans le prêt bancaire avec intérêt. L’usure était interdite chez les chrétiens. Dès qu’on a levé cet interdit aux XVI-XVIIèmes siècles, sous l’influence des juifs selon Sombart, ou des protestants selon Weber, la grande offensive du capitalisme a pu commencer. Aujourd’hui, sans exagération, ce sont les banques qui gouvernent le monde. Le système bancaire est l’instrument de la domination mondiale, il pénètre toutes les sphères de notre existence. Les banques contrôlent tout et font de l’argent sur du vent, sur les intérêts. Vous savez pourquoi l’Eglise interdisait l’usure ? Parce que c’est un blasphème. Que vend un homme qui donne de l’argent à crédit ? Du temps. Et le temps appartient à Dieu.

 

Faut-il renoncer au crédit ?

Il faut renoncer aux intérêts. Les banques ne doivent pas s’enrichir grâce aux intérêts. Les banques arabes et Iranienne travaillent sans intérêt, elles ne font que financer des projets. Elles prennent des risques. Si le projet réussit, elles gagnent de l’argent.

 

n Les individus privés aussi doivent renoncer au crédit ?

Si l’individu est utile à la société et a par exemple fondé une famille nombreuse, alors il doit recevoir de l’Etat une hypothèque complètement gratuite. Du point de vue de l’Etat il est bien plus important qu’une femme fasse quatre enfants, plutôt qu’elle ne travaille et rembourse un crédit.

 

Mais vous-même, ne continuez-vous pas à gagner de l’argent grâce au capitalisme vicieux ?

Par principe je n’investis rien dans les produits financiers. Je n’achète que des actions. Ce qui est une manière de prendre part aux risques.

 

Vous prêtez beaucoup d’attention à la construction de liens avec les élites conservatrices des autres pays. Dans quelle mesure la perception de la Russie par l’Occident est-elle homogène ?

Il faut d’abord commencer par bien comprendre comment est structuré le monde contemporain. Regardez l’Ukraine d’aujourd’hui. Puis projetez cela sur le monde entier : c’est la même chose. Des familles oligarchiques, des clans oligarchiques. Ils prennent seuls toutes les décisions importantes. Ce n’est pas une théorie du complot, c’est la vie…

 

Les Rothschild, les Rockefeller…

Oui, et pas seulement. Ce sont, appelons-les comme ça, les maîtres du monde. L’élite globalisée. L’oligarchie financière mondiale. Ce ne sont pas des méchants d’opérette, des gens qui cherchent à se remplir les poches par n’importe quel moyen. Ils croient sincèrement qu’ils portent la responsabilité de la direction du monde, qu’ils doivent tout organiser de la manière la plus rationnelle et la plus efficace, bien sûr, de leur point de vue. Comme homme qui travaille dans le système financier, je peux vous en assurer, les décisions se prennent là, et les gouvernements des démocraties occidentales ne font que les mettre en forme.

 

Vous pouvez apporter un exemple concret ? Une décision stratégique qui aurait ensuite été réalisée ?

Par exemple le paradigme de la réduction de la natalité. En 1972 le chercheur américain Meadows a fait une conférence devant le Club de Rome, son contenu était le suivant : si la population mondiale continue à se multiplier au même rythme, les ressources naturelles vont commencer à manquer. C’est ainsi qu’on en est venu à la nécessité d’empêcher la généralisation du modèle de la famille nombreuse, au moins en Occident. L’effacement de la morale chrétienne a commencé, parce que le christianisme n’admet pas l’avortement, le sexe hors mariage et l’homosexualité. Un nouveau mode de vie est apparu pour lequel la fondation d’une famille concerne les gens de 30-40 ans. C’est-à-dire quand les chances d’avoir un enfant, et a fortiori plusieurs, sont plusieurs fois moindres.

 

Vous comprenez bien que cela relève de la théorie du complot. Peut-on vraiment croire que de telles décisions peuvent être réalisées au niveau mondial ?

Il n’y a qu’à étudier les matériaux relativement accessibles qui témoignent des débats des années soixante-dix entre le Groupe Bilderberg, la Commission Trilatérale et le Club de Rome. Puis à comparer avec les décisions prises dans les années quatre-vingt par les différents gouvernements et l’ONU. Voilà un exemple de décision globale prise par les clans oligarchiques et influençant la population entière de la planète.

 

Dans quelle mesure ces groupes oligarchiques sont-ils unanimes à l’égard de la Russie ?

Prenons par exemple les Etats-Unis. Y dominent aujourd’hui les néoconservateurs, les fameux « néocons ». C’est un courant intellectuel dominant à l’intérieur de l’élite politique américaine. Mais il y a d’autres groupes en Amérique. Par exemple de réels et sérieux lobbys chrétiens conservateurs. Ils veulent revenir à la bonne vieille Amérique des années cinquante. Ils se souviennent de l’Amérique morale, de l’Amérique étrangère aux expérimentations du planning familial. Ces gens comprennent que la propagande antirusse puise à la même source que la propagande contre les valeurs traditionnelles en Amérique. Nous développons nos relations avec eux dans le cadre du mouvement pour les valeurs familiales. En Europe de même se creuse le gouffre entre les groupes nationalistes et les mondialistes. Les membres de la Communauté Européenne perdent toujours plus de souveraineté au profit de quelques organes supranationaux et cela éveille chez une part des élites nationales une résistance de plus en plus grande : que les décisions qui concernent la Tchéquie ou l’Espagne soient prises par on ne sait qui, loin au-delà des frontières de ses pays, et souvent contre leurs intérêts… Tous ceux qui ont rêvé de devenir comme l’Allemagne non seulement ne le sont pas devenus, mais encore ont perdu leurs lires, leurs drachmes, leurs pesetas, ont vu le chômage atteindre 30%, l’émigration augmenter, les valeurs traditionnelles, la famille et l’Eglise s’écrouler… C’est pourquoi nous voyons croître la popularité des forces politiques qui au contraire veulent sortir de l’Union Européenne. Et pas seulement les partis de droite, mais aussi ceux de gauche, comme en Grèce. Le mouvement social y a une forte nuance nationale, Syriza est arrivée au pouvoir avec des slogans anti-européens et anti allemands.

 

On raconte justement que vous n’êtes pas étranger à l’arrivée au pouvoir en Grèce de forces prorusses…

Mes contacts avec les hommes politiques européens ont un caractère strictement social et religieux. Prenons la Grèce, justement. Toutes mes relations là-bas ont grandi à l’occasion de mes pèlerinages au Mont-Athos. Si parmi ceux avec lesquels je fais connaissance, certains par la suite entrent au gouvernement, ce n’est qu’une coïncidence. Les Grecs sont nos frères orthodoxes, leur destin me touche autant que celui des Bulgares ou des Serbes.

 

Et de leur côté ces gens-là attendent-ils quelque chose en retour de la Russie ?

Oui, tous nos interlocuteurs attendent de la Russie qu’elle devienne cet Etat qui pourra ouvertement défendre dans le monde les valeurs chrétiennes. Parce qu’il n’y a aujourd’hui personne d’autre pour le faire. Seul le Vatican réagit aujourd’hui aux persécutions des chrétiens, mais il n’a plus aujourd’hui d’influence réelle. En ce sens la Russie représente aujourd’hui l’espoir pour deux milliards de chrétiens.

 

 

 

source : Gazeta.ru

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"Que toute personne soit soumise aux autorités supérieur; car il n'y a point d'autorité qui ne viennent de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C'est pourquoi qui s'oppose à l'autorité, résiste à l'ordre que Dieu  a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes" (Romains 13:1)

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A propos de Pinochet « Dès qu'un homme se lève pour sauver son pays du communisme et qu'il rétablit l'ordre chrétien, on fait tout pour le discréditer. Il n'y a pas un pays où l'on puisse circuler aussi librement qu'au Chili. » (Monseigneur Lefebvre)

"Le mythe tant caressé de l'égalité ne serait pas autre chose, en fait, qu'un nivellement absolu de tous les hommes dans une commune misère et dans une commune médiocrité." (pape Léon XIII)

"Face à la colonisation islamique de la France, je crois que la laïcité est un bouclier en carton pâte, et j'irai même plus loin, je pense que la laïcité est le cheval de Troie de l'islamisation. C'est donc par l'affirmation de l'identité française, de la culture française, et du lien entre la France et son héritage chrétien, que nous pourrons répondre au défi de cette islamisation galopante." (Carl Lang)

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"On ne peut pas ignorer que le seul fait tangible repérable, permettant de déterminer le commencement de la vie humaine correspond à sa conception. Notre législation ne reconnaît pas l'avortement comme un droit des femmes." (Philippe de Villiers)

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