Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 19:43
Silvio Berlusconi et son ami Vladimir Poutine

Silvio Berlusconi et son ami Vladimir Poutine

Les événements qui ont acculé le gouvernement Berlusconi à la démission le 12 novembre 2011 ont déjà fait couler beaucoup d’encre en Italie, mais curieusement très peu en France. Cela aurait dû, car Sarkozy était à la manœuvre avec Merkel et Obama. Dans un livre écrit par le journaliste Roberto Napoletano, ancien directeur du site d’information Sole24Ore, sous le titre Il Cigno nero e il Cavaliere bianco. Diario italiano della grande crisi (« Le cygne noir et le chevalier blanc. Journal italien de la grande crise »), qui doit sortir demain dans les librairies italiennes, l’ancien Premier ministre italien et ancien président de la Commission européenne (de 1999 à 2004) Romano Prodi fait part de ses gros doutes relatifs à la crise des écarts de taux et aux pressions internationales intenses dont a été victime le gouvernement de Berlusconi au cours des mois antérieurs à sa démission. L’on apprend dans ce livre, dont la presse italienne a déjà divulgué certains passages, qu’il s’agissait, selon Romano Prodi, de faire payer à Berlusconi les positions de l’Italie en faveur de Kadhafi, de Poutine et de l’Iran. Une telle opération n’aurait sans doute pas été possible sans l’action de plusieurs agences de notation qui ont au moment crucial abaissé la note de l’Italie sans réelle justification économique.
 
La thèse n’est pas nouvelle puisqu’elle a déjà été soutenue par des témoins directs. C’est ainsi que l’ancien Premier ministre espagnol José Luis Zapatero a affirmé, dans une interview accordée au journal italien La Stampa en mars 2015, qu’au G20 de Cannes du 3 au 4 novembre 2011, Silvio Berlusconi et Giulio Tremonti (son ministre de l’économie et des finances) avaient été soumis à une pression énorme pour accepter un prêt du FMI dont ils ne voulaient pas afin de préserver leur autonomie de décision. Selon Zapatero, « les Etats-Unis et les partisans de la rigueur budgétaire voulaient décider eux-mêmes pour l’Italie et remplacer le gouvernement italien ». Ce que Silvio Berlusconi et son ministre des Finances ne savaient peut-être pas, c’est que si on leur proposait de se tourner vers le FMI, c’était en fait aussi pour obtenir leur démission en échange de ce prêt. Dans le livre Stress Test : Reflections on Financial Crisis, l’Américain Timothy Geithner, secrétaire du Trésor des Etats-Unis de 2009 à 2013, affirme : « A un moment donné, les fonctionnaires de l’Union européenne se sont tournés vers nous pour participer à un complot en vue de renverser Berlusconi. Ils voulaient que nous bloquions un prêt du FMI en faveur de l’Italie, en faisant dépendre notre accord de la démission de Berlusconi. »


 
Le livre de Roberto Napoletano insiste quant à lui sur le rôle joué par la France de Sarkozy, y compris par l’intermédiaire du président de la BCE de l’époque, le Français Jean-Claude Trichet, et l’Allemagne, en particulier avec le rôle joué par la Deutsche Bank. Le tout avec le soutien du président italien d’alors qui était l’ancien communiste Giorgio Napolitano. Napolitano, dès le mois de juin 2011, sondait Mario Monti en vue de lui confier la formation d’un nouveau gouvernement. Et ce sera bien Monti qui prendra les rênes du gouvernement italien le 16 novembre 2011, après plusieurs mois au cours desquels les médias faisaient état de conversations téléphoniques fréquentes du président Napolitano avec le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel. Il n’est pas inutile de rappeler le parcours d’eurocrate de Mario Monti, puisqu’il avait été commissaire européen à la concurrence (1999-2004) et au marché intérieur (1995-99). C’était donc un homme de confiance pour Bruxelles, Paris et Berlin.
 

Le rôle de la Deutsche Bank et des agences de notation dans la démission de Berlusconi en 2011

 
Le plan A (prêt du FMI) a certes échoué, mais le plan B a été en revanche couronné de succès. Au début du mois de novembre 2011, l’Italie avait été acculée à la faillite par l’augmentation totalement disproportionnée du différentiel de taux (« spread ») entre ses titres de dettes et les titres de dette allemands. Alors que les fondamentaux n’avaient pas changé, ce différentiel était en effet passé de 171 points (1,71 %) à la fin juin 2011 à 553 points le 9 novembre 2011, après le sommet du G20 à Cannes. Le 30 juin 2011, la Deutsche Bank avait soudainement vendu la quasi-totalité de ses titres de dette italiens, d’une valeur de 8 milliards d’euros, entraînant un effet de panique sur les marchés. La question reste ouverte de savoir si les agences de notation Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s n’ont fait que réagir aux événements ou si elles ont au contraire sciemment alimenté la spéculation sur la dette italienne en abaissant la note de l’Italie. Trois ans après la démission de Berlusconi, l’écart de taux n’était plus que de 107 points malgré une dette à 134 % du PIB contre 120 % en 2011 et un chômage plus élevé. En mars 2017, le tribunal de Trani a toutefois renoncé à condamner les six dirigeants de ces agences de notation qui étaient poursuivis par le parquet italien pour « complot contre l’Italie » ourdi par « la grande finance internationale ». Les juges ont considéré que les faits avaient cessé d’être et que les agissements de ces dirigeants n’avaient pas été délictueux au regard du droit italien.
 

L’Italie de Berlusconi s’appuyait sur Khadafi pour bloquer l’immigration illégale en Libye : Khadafi mort, il fallait encore se débarrasser de Berlusconi

 
Si Sarkozy, Merkel, Obama et peut-être Juncker (président de l’Eurogroupe de 2005 à 2013) ont effectivement souhaité se débarrasser de Berlusconi, c’est peut-être aussi, après avoir semé le chaos en Libye, pour ouvrir en grand les portes de l’Italie à l’immigration illégale massive. On ne rappellera jamais assez les propos sur l’immigration de Peter Sutherland, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour les migrations internationales, ancien directeur de l’OMC et ancien commissaire européen, ancien président de la banque Goldman Sachs, ancien président de la section européenne de la Trilatérale et ancien membre du comité directeur du groupe Bildeberg. Lors d’une audition devant la Chambre des Lords à Londres en 2012, Sutherland expliquait sa vision de la gestion des phénomènes migratoires en affirmant que l’immigration est un facteur essentiel de la croissance économique, même si c’est difficile à expliquer aux citoyens, et que l’Union européenne devrait tout faire pour saper l’homogénéité de ses États membres et les particularismes nationaux en créant, par l’immigration de masse, des sociétés multiculturelles.

 

Mario Monti, qui avait remplacé Berlusconi après la démission de ce dernier le 12 novembre 2011 sous la pression des marchés financiers, comparaissait juste avant les fêtes de Noël devant la commission parlementaire d’enquête sur le système bancaire et financier. Renato Brunetta, le chef du groupe Forza Italia, qui demande depuis des années « la vérité pour les Italiens et pour l’histoire » à propos de la crise financière de 2011, est vice-président de cette commission, et Monti a donc dû s’expliquer sur ces événements qui ont conduit à la démission du gouvernement de Berlusconi sous la pression combinée du président italien Giorgio Napolitano, un ancien communiste, de Bruxelles, de Nicolas Sarkozy, d’Angela Merkel, de la Deutsche Bank et des agences de notation.
 

L’eurocrate Mario Monti a-t-il participé à un complot de Bruxelles et d’Angela Merkel pour faire tomber le gouvernement Berlusconi en 2011 ?

 
L’eurocrate Mario Monti – il avait été commissaire européen au Marché intérieur puis à la Concurrence avant de prendre la présidence du Conseil en Italie – a toutefois nié l’hypothèse d’un complot international contre Silvio Berlusconi et son gouvernement de coalition des droites incluant la Ligue du Nord, c’est-à-dire le parti allié au Front national français au Parlement européen. Pour Monti, l’UE a tout simplement été « très active dans son soutien à l’Italie », avec notamment, a-t-il souligné, des rachats massifs de bons du trésor italiens par la BCE. Pour Monti, c’est l’augmentation très rapide des écarts de taux (« spread ») entre les titres de dettes italiens et les titres allemands qui ont mis l’Italie, très endettée, en difficulté en 2011. Monti n’a toutefois pas levé les doutes sur ce qui avait provoqué l’augmentation du spread sans véritable justification économique : la dette de l’Italie était stable et ses fondamentaux aussi. Sans spéculation sur les écarts de taux, Rome n’aurait pas été mise en difficulté pour assurer le service de sa dette. Or plusieurs dirigeants et hauts fonctionnaires internationaux ont, plusieurs années après, révélé l’existence probable d’une machination politique derrière la spéculation sur la dette italienne de juin à novembre 2011.
 

Cinq anciens dirigeants de la Deutsche Bank sous la loupe du parquet de Milan en raison de possibles manipulations des marchés en 2011

 
Selon ce qu’ils ont rapporté, la Deutsche Bank a joué un rôle décisif pour lancer la spirale de la spéculation en juin-juillet 2011. Et, si le tribunal de Trani n’a finalement pas condamné les six dirigeants d’agences de notation qui étaient poursuivis par le parquet italien, cinq anciens dirigeants de la banque allemande font toujours l’objet d’une enquête du parquet de Milan où le dossier, ouvert depuis deux ans, a été transféré par le parquet de Trani. L’enquête du parquet italien concerne les ventes massives de titres de dette italiens par la Deutsche Bank au cours du premier semestre 2011. Ces ventes, qui lui avaient permis de se débarrasser de 7 milliards d’euros en bons du trésor italiens sur les 8 milliards qu’elle détenait, fut annoncée aux marchés le 26 juillet 2011, ce qui eut l’effet d’une bombe. Le Financial Times titra alors sur la fuite des investisseurs internationaux de la troisième économie de la zone euro. Selon l’accusation préparée par le parquet de Milan, la Deutsche Bank avait toutefois, à la date de son annonce, déjà racheté sans le dire pour au moins deux milliards de bons du trésor italien. Parallèlement, une société allemande rachetée par la Deutsche Bank en 2010 détenait pour 4,5 milliards de titres de dette italiens, ce dont les marchés n’avaient pas non plus conscience lors de l’annonce du 26 juillet. Pour le parquet de Milan, il semble donc y avoir eu une manipulation volontaire des marchés qui fut sans doute une opération juteuse pour la Deutsche Bank, mais qui déclencha la crise financière à l’origine de la chute du gouvernement des droites de Silvio Berlusconi en novembre 2011.

 

source : Réinformation.tv

 

Lire aussi : [les Echos / Challenges.fr / Jacques Sapir] Italie / Monnaie Unique : marchés financiers et UE ont peur de Silvio Berlusconi qui veut créer une monnaie nationale parallèle à l'euro

Lire aussi : Les preuves du complot mondial pour faire tomber Silvio Berlusconi en 2011

Lire aussi : Magdi Cristiano Allam (Io Amo l'Italia / EFD) veut faire la lumière sur le complot mondial organisé afin d'obtenir la démission de Berlusconi en 2011

Lire aussi : Silvio Berlusconi : "Kadhafi était le seul homme à pouvoir maintenir l’unité de la Libye"

Lire aussi : Berlusconi : La rebellion libyenne n’est «pas un soulèvement populaire»

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Valentin Beziau
  • : Le blog de Valentin Beziau, militant MPF - Mouvement Pour la France avec Philippe de Villiers
  • Contact

A propos de

Contre-Révolution, Catholicisme Traditionnel (lefébvrisme (FSSPX, mgr Williamson...), thèse de cassiciacum, sédévacantisme)

Monarchie Absolue et de Droit Divin, antirépublicanisme, antidémocratisme, Nationalisme Intégrale  

Villiérisme, légitimisme, maurrassisme, franquisme

anti-Lumières, anti-laïcisme, antimaçonnisme, antimodernisme, antiprotestantisme, antijudaïsme, anti-islamisation

Pro-Vie, anti-homosexualisme

anticommunisme, anti-libéralisme

euroscepticisme, antimondialisme, protectionnisme, anti-immigrationisme

pour la peine de mort

 

Recherche

Citations

"Ne croyez pas que je sois venus apporter la paix sur Terre. Je ne suis pas venus apporter la paix; mais l'épée." (Matthieu 10:34)

"et ceux que tu trouveras, contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie." (Luc 14:23)

"Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom" (Luc 21:16)

"On mettra la main sur vous, et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues; on vous jettera en prison, on vous mènera devant des rois et devant des gouverneurs, à cause de mon nom" (Luc 21:16)

"Dieu vomit les tièdes"

"Que toute personne soit soumise aux autorités supérieur; car il n'y a point d'autorité qui ne viennent de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C'est pourquoi qui s'oppose à l'autorité, résiste à l'ordre que Dieu  a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes" (Romains 13:1)

"Il n'y aura dans ton pays ni femme qui avorte, ni femme stérile, je remplirai le nombre de tes jours" (Exode 23:26)

"Si tu prêtes de l'argent à mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras point à son égard comme une créancier, tu n'exigeras de lui point d'intérêt" (Exode 22:25)


« Voter socialiste, c'est voter contre Dieu. Le programme socialiste fait frémir les enfants » (Monseigneur Lefebvre)

A propos de Pinochet « Dès qu'un homme se lève pour sauver son pays du communisme et qu'il rétablit l'ordre chrétien, on fait tout pour le discréditer. Il n'y a pas un pays où l'on puisse circuler aussi librement qu'au Chili. » (Monseigneur Lefebvre)

"Le mythe tant caressé de l'égalité ne serait pas autre chose, en fait, qu'un nivellement absolu de tous les hommes dans une commune misère et dans une commune médiocrité." (pape Léon XIII)

"Face à la colonisation islamique de la France, je crois que la laïcité est un bouclier en carton pâte, et j'irai même plus loin, je pense que la laïcité est le cheval de Troie de l'islamisation. C'est donc par l'affirmation de l'identité française, de la culture française, et du lien entre la France et son héritage chrétien, que nous pourrons répondre au défi de cette islamisation galopante." (Carl Lang)

"Beaucoup d'ennemis, beaucoup d'honneur" (Mussolini)

"Je ne compte pas demander pardon à qui que ce soit. Au contraire, ce sont aux autres de me demander pardon, les marxistes, les communistes" (Pinochet)

" On ne peut dialoguer ni avec les francs-maçons, ni avec les communistes, car on ne dialogue pas avec le diable ! " (Monseigneur Lefebvre)

" Votre innovation du PaCS, c’est tout simplement le retour à la barbarie. Vous vous inscrivez dans la suite de ceux qui, pour saper la société, ont commencé par saper la famille. La loi la mieux établie de notre vieille civilisation, vous vous apprêtez à la violenter ! Vous touchez là aux fondements de la société ! Mais un jour les victimes se lèveront et se tourneront vers vous en vous disant, une expression terrible : vous êtes le socialisme démolisseur ! " (Philippe de Villiers)

"Il n'y a pas de contraception d'urgence, cela n'existe pas." (...) vous substituez à un principe de précaution un principe de destruction en lançant une véritable guerre chimique contre l'enfant à naître" (Philippe de Villiers)

"On ne peut pas ignorer que le seul fait tangible repérable, permettant de déterminer le commencement de la vie humaine correspond à sa conception. Notre législation ne reconnaît pas l'avortement comme un droit des femmes." (Philippe de Villiers)

" La protection de la vie des sans-voix plutôt que l’eugénisme et l’avortement, la protection de la vie des malades plutôt que la seringue empoisonnée de l’euthanasie " (Philippe de Villiers)


"Tout le régime d'enseignement désigné sous le nom de laïcité représente un système complet d'embrigadement et de domestication des intelligences et des consciences populaires." (Charles Maurras)

« Prions aussi pour les Juifs perfides afin que Dieu Notre Seigneur enlève le voile qui couvre leurs cœurs et qu’eux aussi reconnaissent Jésus, le Christ, Notre-Seigneur » (Oremus et pro perfidis Judaeis, prière du Vendredi Saint)

« Les Maçons en sommeil pourraient se réveiller. En les éliminant, nous sommes sûrs qu’ils dormiront pour toujours » (Benito Mussolini)

Videos

Philippe de Villiers - campagne présidentielle 1995

Philippe de Villiers contre le "mariage" homosexuel

Philippe de Villiers à propos de Saint Louis, des Juifs et du Talmud

Philippe de Villiers contre le Pacs

Crèche de Noël / Vendée / Franc-Maçonnerie : Philippe Ploncard d'Assac félicite Philippe de Villiers

Faire un don Paypal au "blog de Valentin Beziau"