Cambrioleuse de Ségolène Royal en fuite

Cambrioleuse de Ségolène Royal en fuite

La jeune fille de 16 ans, soupçonnée du cambriolage du domicile de Ségolène Royal le 1er décembre à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), a une nouvelle fois échappé à la surveillance de ses gardiens, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Arrêtée une première fois le 3 décembre à Neuilly-sur-Seine alors qu’elle commettait, avec un garçon de 13 ans, un autre vol, la jeune fille, connue de la police pour différents cambriolages, avait été mise en cause dans celui de Mme Royal grâce à ses empreintes. Les deux voleurs présumés, qui ne parlaient pas français, avaient reconnu lors de leur garde à vue avoir été présents lors du cambriolage.

Placée sous contrôle judiciaire, la jeune fille enceinte devait être placée dans un centre éducatif fermé (CEF) mais était parvenue à échapper à la vigilance de l’éducateur qui l’accompagnait, selon une source judiciaire, confirmant une information du Parisien. Le garçon s'était lui aussi fait la belle après avoir passé une nuit en CEF. Jeudi dernier, la jeune fille a été une nouvelle fois interpellée en flagrant délit par des policiers de Seine-Saint-Denis à Livry-Gargan. Identifiée grâce au fichier des personnes recherchées, elle a été déférée vendredi devant le magistrat chargé de l'information judiciaire ouverte pour le cambriolage de Mme Royal.

Le magistrat a alors saisi le juge des libertés et de la détention qui s'est prononcé pour un contrôle judiciaire avec placement dans un CEF. C'est en sortant du bureau du juge que la jeune fille a échappé une deuxième fois à la surveillance d’un éducateur. Ségolène Royal, ancienne candidate PS à l'élection présidentielle de 2007, a été victime de trois cambriolages depuis 2006. Elle avait dénoncé début décembre "une tentative intolérable de (la) déstabiliser", deux jours après l'annonce de sa candidature aux primaires PS pour la présidentielle de 2012.

En juin 2009, la juge d'instruction de Nanterre en charge de l'enquête sur les deux premières intrusions avait lancé un mandat d'arrêt international contre une suspecte arrêtée en Suisse. Cette femme, une jeune Serbe, avait été identifiée comme l'un des auteurs possibles de l'effraction d'août 2006. Placée sous contrôle judiciaire, elle est convoquée mardi au tribunal correctionnel de Nanterre.