l'Église orthodoxe russe demande à Vladimir Poutine d'interdire les relations homosexuels et la sodomie
L'Église orthodoxe russe a suggéré aujourd'hui d'organiser une consultation populaire pour interdire les relations entre homosexuels. "Cela vaut sans doute le coup de discuter cette question dans la société, étant donné que le pouvoir est entre les mains du peuple", a déclaré le porte-parole de l'Eglise orthodoxe russe, Vsevolod Tchapline, dans une interview au quotidien Izvestia.
"Je suis convaincu que de telles relations sexuelles doivent être complètement exclues de la vie de notre société", a-t-il ajouté. "Si nous arrivons à obtenir cela par des moyens de conviction morale, tant mieux. Si nous nous référons à la loi, demandons alors aux gens s'ils sont prêts à cela", a ajouté le père Tchapline, suggérant ainsi un référendum. "C'est la majorité du peuple, et non pas des forces extérieures quelconques, qui doit définir ce qui constitue une infraction pénale chez nous", a ajouté le père Tchapline, réagissant à une récente initiative d'un prêtre orthodoxe russe qui avait proposé d'organiser un référendum sur la réintroduction de poursuites criminelles contre les homosexuels.
Ivan Okhlobystin, ancien prêtre, a demandé au chef du Kremlin de réintroduire le délit de sodomie dans le code pénal, comme cela était prévu à l'époque soviétique. «Monsieur le président, je vous demande de contribuer le plus rapidement possible, au retour dans le code pénal de la Fédération russe, de l'article 121 réprimant la sodomie», écrit Ivan Okhlobystin. Notamment par voie référendaire. Ce fameux article 121, instauré en 1934, et qui prévoyait des peines de prison allant de cinq à huit ans, avait été aboli en 1993.
Il y a un an, la Douma avait déjà adopté une loi visant à punir la propagande homosexuelle auprès des mineurs. st jugé à l'inverse, mais elle est jugée «insuffisamment efficace» par l'ancien prêtre. La raison invoquée par ce dernier: l'existence légale, de «foyers de sodomie dans plusieurs villes russes», qui tend à violer les «sentiments des croyants». Sont implicitement visés les bureaux des associations homosexuels. Son initiative anti-sodomie a donc été accueillie avec bienveillance par le patriarcat de Moscou. «Il n'est pas mal du tout que le thème d'une punition pénale entourant les relations homosexuelles soit discuté», a commenté le responsable des relations extérieures de l'Église russe, Vsevolod Tchaplin.
source : le Figaro