Communisme / Roumanie : L'enfer de Pitesti
Source : Le Livre Noir du Communisme
Source : Pitesti, laboratoire concentrationnaire (1949-1952), Virgil Ierunca, Edition Michalon
Source : Wikipédia
La prison de Pitesti en Roumanie était un lieu de détention connu pour les expériences de lavage de cerveau et de rééducation par la torture pratiquées durant les années 1949 à 1952 sous l'autorité communiste du Parti Communiste Roumain (PCR). Les tortures commises en son sein sont également connues sous le nom de "l'expérience Pitesti" ou du "Phénomène Pitesti" .
Dans la prison, les tortures étaient journalières. Elles avaient pour but de rééduquer complètement les détenus politiques (chrétiens, étudiants, membres des partis politiques Parti national paysan, Parti national libéral, juifs sionistes, etc.).
Les objectifs de l'« expérience », conformément aux principes léninistes interprétés par le Parti Communiste Roumain, étaient :
_ L'abandon des convictions et idées politiques et religieuses par les détenus ;
_ L'altération de la personnalité jusqu'au point d'« obéissance absolue ».
" La Securitate, police politique roumaine, a utilisé lors des interrogatoires les méthodes « classiques » de torture : passages à tabac, coups sur la plante des pieds et suspension par les pieds, tête en bas. À Pitesti, la cruauté des tortures a dépassé de loin ces méthodes: «Toute la gamme - possible et impossible - des supplices fut pratiquée : diverses parties du corps étaient brûlées à la cigarette; des prisonniers avaient les fesses nécrosées, leur chair tombait comme celle des lépreux; on en forçait d'autres à avaler toute une gamelle d'excréments et, quand ils vomissaient, on leur rentrait leur vomissure dans la gorge. L'imagination délirante de Turcanu se déchaînait tout particulièrement contre les étudiants croyants qui refusaient de renier Dieu. Certains étaient « baptisés» tous les matins de la façon suivante : on leur plongeait la tête dans la tinette pleine d'urine et de matières fécales, tandis que les autres détenus psalmodiaient autour la formule du baptême. Pour que le supplicié ne se noie pas, on lui sortait la tête de temps en temps et on le laissait brièvement respirer avant de la lui replonger dans le magma. L'un des ces «baptisés», qui avait été systématiquement torturé de la sorte, avait acquis un automatisme qui dura deux mois environ : tous les matins, il allait de lui-même plonger la tête dans le baquet, à la grande joie des rééducateurs.
Quant aux séminaristes, Turcanu les obligeait à officier dans les messes noires qu'il mettait en scène, surtout pendant la semaine sainte, le soir de Pâques. Certains faisaient les chantres, les autres les prêtres. Le texte de la liturgie de Turcanu était évidemment pornographique, il paraphrasait de manière démoniaque l'original. La Sainte Vierge était appelée « la grande putain» et Jésus «le connard qui est mort sur la croix». Le séminariste qui jouait le rôle du prêtre devait se déshabiller complètement, on l'enveloppait dans un drap maculé d'excréments et on lui accrochait au cou un phallus confectionné avec du savon et de la mie de pain et saupoudré de DDT (pesticide). En 1950, lors de la nuit de Pâques, les étudiants en cours de rééducation eurent à passer devant un tel «prêtre », à baiser le phallus et à dire : « Christ est ressuscité. » "