Le 4 juin 2016, l'association du Souvenir Vendéen organisait la Journée de printemps du Souvenir vendéen à Aizenay (Vendée) pour "rappeler la mémoire des habitants d'Aizenay tombés pour leur foi durant les Guerres de Vendée et de transmettre ce legs historique aux jeunes générations."
Cette journée avait lieu, au calvaire du carrefour de la Touche où ont été posées une plaque commémorative en bronze et une pédagogique sur les Guerres de Vendée. La journée du Souvenir vendéen se poursuivra à Saint-Hilaire-de-Riez, au cénotaphe de Louis de la Rochejaquelein, puis au Perrier, où une gerbe sera déposée en mémoire du général, avant une ultime halte aura lieu à Saint-Jean-de-Monts, près de la tombe monumentale de François Crochet.
1760. Création du premier calvaire paroissial, celui de la Touche, sur un terrain du seigneur d’Aizenay. À l’entrée de la commune, direction Beaulieu-sous-la-Roche, il est en bois et orné d’une statuette de la vierge et de son enfant (qui existe toujours, désormais expatriée à Beaupréau
Avec ses sept routes d'accès, Aizenay était un passage obligé entre Nantes et Les Sables-d'Olonne, pour les troupes républicaines et royalistes. « En 1793, la paroisse s'insurge contre Les Sables-d'Olonne, une ville républicaine qui ne tombera jamais », a mentionné Grégoire Moreau et d'ajouter : « Le moteur de cette insurrection est principalement religieux. »
« Aizenay était un lieu de culte important », souligne Bernard Perrin, qui rappelle l’existence d’une nécropole mérovingienne sous l’église.
La forêt d'Aizenay a servi de refuge aux prêtres réfractaires et aux habitants. « Un hôpital y a été installé, en son centre », souligne Gaston Chevolleau, historien local.
Il rapporte également que de nombreux incendies se sont déclarés, détruisant notamment les halles, le village de Gal, situé au-dessus de l'Auzigière, le château de la Marronnière...
« Avec les incendies, le village de Gale a, par exemple, disparu. Les halles sont brûlées, les bestiaux réquisitionnés. Les décès ne sont pas tous mentionnées, car il n’y a pas de registre. Les Lucs-sur-Boulogne a été très touchée, Aizenay aussi ».
« De nombreux décès ont été enregistrés, représentant 10 % de la population », poursuit l'historien.
1796. Aizenay devient post républicaine. « L’armée vit sur le dos du pays », rappelle Grégoire Moreau. « Des milliers de soldats vivent en Vendée. Ce qui engendre des pillages, des maltraitances… La population l’a très mal vécu. Elle se bat avec pas grand-chose, la plupart du temps des bâtons… Elle est tuée ou arrêtée. À Noirmoutier, on a un camp de concentration avec 3 000 prisonniers ».
Le 20 mai 1815, une bataille, qui se déroule en pleine nuit, fait rage, près de la Touche, opposant les troupes de Travot à l'armée royaliste. Ludovic de Charette, neveu du général de Charette, y a été mortellement blessé. Le maire, Bernard Perrin, a noté l'importance de « rappeler la mémoire des habitants d'Aizenay tombés pour leur foi durant les Guerres de Vendée et de transmettre ce legs historique aux jeunes générations ».
La gauche laïcarde et la franc-maçonnerie s'oppose à cette journée de souvenir
Des habitants, soutenus par les élus de gauche, mais aussi par la secte maçonnique de la Libre-Pensée et par l’Observatoire de la laïcité Georges-Clemenceau, ont manifésté vendredi après-midi pour s'opposer à cet hommage organisé par organisée par le Souvenir vendéen, « une association royaliste, catholique et antirépublicaine », fustige Gérard Clautour, un habitant d’Aizenay. Ils demandent au maire, Bernard Perrin, de ne pas associer la commune à cette manifestation.
«Au nom de la séparation de l’Eglise et de l’État et au nom de la laïcité et de la neutralité des élus de la République, les élus municipaux d’Aizenay et du conseil départemental ne doivent pas participer à cette manifestation partisane et la commune d’Aizenay doit retirer sa participation financière. »
De son côté, le maire assume, estimant n’avoir « aucune leçon à recevoir » et considérant que ces opposants « n’ont pas le monopole de l’histoire ».
source : Ouest France
source : le Journal du Pays Yonnais
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